La lutte contre les violences faites aux femmes nécessite, à l’image de ce qui a été gagné par les Espagnoles, une approche globale ( de sensibilisation, formation, solidarité aux victimes et répression des agresseurs) et le vote d’une loi-cadre, associée à des moyens humains et financiers pour garantir l’effectivité de ses dispositions.
Nous voulons :
1. Des moyens financiers.
Un milliard d’euros doivent être débloqués notamment pour les associations de lutte contre les violences, qui assument des missions de service public
2. Une politique globale de prévention des violences
Des actions de prévention systématiques et obligatoires dans tous les établissements scolaires
L’interdiction dans la loi de la publicité sexiste, lesbophobe, raciste et relative à toutes autres catégories discriminées
La formation effective de l’ensemble des professionnel.le.s
L’obligation de faire de la prévention des violences sexistes et sexuelles un sujet de négociation dans l’entreprise avec la mise en œuvre de sanctions pour tous les employeurs qui ne disposent pas de plan de prévention et de procédure sécurisée pour les victimes et témoins.
La mise en place d’une heure de formation annuelle obligatoire de tou.te.s les salarié.e.s sur leur temps et lieu de travail
Une grande campagne de communication annuelle contre le sexisme et les violences (télévision, radio, affichages publics, internet…)
3. Des mesures de protection des victimes
Des centres d’hébergement spécifiques sécurisés, prévus dans la loi, pour femmes victimes de violences masculines.
Des centres d’accueil, d’aide et de soins spécifiques, prévus dans la loi, pour femmes victimes de violences sexuelles
Le remboursement à 100% par la Sécurité sociale de tous les soins consécutifs aux violences
La protection de l’emploi et la carrière des victimes au travail en mettant en place sur présentation d’un certificat médical le droit à des aménagements d’horaires, de poste, des congés, une mobilité fonctionnelle ou géographique
Le doublement des sanctions prévues dans la loi pour les employeurs qui licencient des victimes de harcèlement, violences et discriminations
Le rétablissement des Comités d’Hygiène et Sécurité des Conditions de Travail qui développaient de la prévention par des actions de sensibilisation et d’information, notamment en matière de prévention du harcèlement sexuel ou moral .
Le développement de l’ ordonnance de protection et du téléphone grave danger et la création de nouveaux mécanismes de protection. Par exemple, mise en sécurité immédiate de toute femme ou jeune fille et enfants risquant de subir des violences ou de nouvelles violences ou représailles de la part de l’agresseur ou de proches de ce dernier.
4. Des droits pour protéger les femmes étrangères
L’accès effectif à la délivrance et au renouvellement de plein droit d’ un titre de séjour pour les conjoint.e.s de français et les conjoint.e.s (marié-e-s, pacsé-e-s ou vivant en union libre) entré.e.s via le regroupement familial victimes de violences conjugales ou familiales.
La délivrance effective d’un titre de séjour aux victimes d’esclavage domestique ayant engagé une action contre leur
s exploiteurs
5. Une justice qui prenne en compte la parole des victimes
Une politique pénale pérenne de lutte contre les violences sexuelles.
Que le viol, un crime, soit jugé aux Assises et non en Correctionnelle
Que l’ordonnance de protection, encore trop peu utilisée, censée protéger les victimes, puisse bénéficier à toutes les victimes
Qu’aucune femme, victime de violences et qui a déposé plainte ne puisse se retrouver en médiation pénale
Un âge en-dessous duquel les enfants seraient automatiquement considérés comme ne pouvant consentir à des rapports sexuels avec des majeurs.
L’interdiction de la résidence alternée lors d’un divorce s’il y a eu des violences